Petits
arrangements avec le mythe
Dédale est le créateur du labyrinthe de Minos et le père
d’Icare. Il est aussi un assassin en fuite, le responsable de la naissance du
Minotaure, l’incarnation de « la science sans conscience » et
peut-être le premier des savants fous. Par extension, un «dédale » est un
labyrinthe complexe, une prison, un piège.
Quelque part sous la terre : un labyrinthe de tuyaux. Des
habitants de tous âges y vivent. Parmi eux « I » : un enfant curieux, un
fouineur peu soucieux des consignes de sécurité en vigueur.
À la faveur d’une de ses expéditions habituelles, mais néanmoins
interdites, I
échappe de peu à la Bête, un monstre qui hante les galeries. Dans sa fuite, I fait une chute qui le mène chez « D », sorte de shérif peu loquace,
aussi redouté que nécessaire à la survie de la communauté. C’est le début d’une
série d’événements qui vont le conduire à quitter ce monde souterrain coercitif
où il a grandi.
Cette relecture souterraine est une version alternative du mythe
de Dédale et Icare, une variation dans laquelle on retrouve avec plaisir
quelques uns des ingrédients du récit antique : le labyrinthe, un monstre,
une initiation, une tentative d’évasion et une chute.
Tout se passe sous terre et pourtant le plateau est blanc,
clinique, comme un laboratoire ou un studio photo. C’est un conte qui louche
sur le fantastique tandis que le monde qui se dessine est fait d’objets bien
concrets et banals : des seaux, un
micro, un pointeur laser, de la terre charboneuse, des balles motorisées et un gant en caoutchouc.
C’est une histoire en noir sur fond blanc qui interroge avec
fantaisie, et sans manichéisme, les conséquences intimes et politiques de
l’utilisation abusive de la peur.
À la mythologie Grecque, s’ajoutent les influences de Kafka,
Perec, Beckett, mais aussi quelque chose des qui vient des mangas de Myazaki et
du minimalisme de certains jeux vidéos.
Extrait
"C’est l’histoire d’un
enfant qui s’est perdu dans des tuyaux. Cet enfant s’appelle I. I vit dans un
monde entièrement fait de tuyaux et de conduits enfouis profondément sous la
terre. Dans ce monde, les gens portent des noms qui se résument à des lettres,
comme « I ».
I s’est perdu, pourtant
tout est bien organisé à l’intérieur de ce monde des tuyaux. Il y a des
dortoirs où les gens dorment. Des tuyaux les relient au réfectoire où les gens
mangent. Il y a une école et tout un tas d’installations qui assurent un
minimum d’aération, mais aussi le chauffage et la production de champignons.
Tout le monde participe à la production des champignons qui est vitale dans le
monde des tuyaux, parce qu’il n’y a tout simplement que ça à manger. (...)
Si vous voulez vous faire
une idée un peu plus précise du monde des tuyaux imaginez une ville qu’un
architecte aurait dessinée en s’inspirant de sa portion de spaghettis. Au
milieu des spaghettis, il y a une tomate … ou plutôt un peu de sauce aux
champignons. C’est l’équivalent de la partie des tuyaux où l’on est à l’abri.
Bref, on y vit plutôt
douillettement dans le monde des tuyaux à conditions de ne pas s’écarter de là
où on est censé vivre. En s’écartant de la zone de sécurité, en voulant
explorer des endroits perdus dans les profondeurs de la terre, on risque d’y
rencontrer la Bête. La Bête est une créature qui vit elle aussi dans les
conduits et qui de temps en temps attrape les promeneurs isolés et les dévore.
Or, qu’est ce que I adore
faire sinon s’écarter de la zone où l’on est sensé vivre? I passe son
temps à se promener. Il aime trouver des nouveaux chemins où personne ne va
d’habitude. Ce jour-là, I est allé un peu plus loin que d’ordinaire, sans doute
trop puisqu’il s’est perdu."
"C’est l’histoire d’un
enfant qui s’est perdu dans des tuyaux. Cet enfant s’appelle I. I vit dans un
monde entièrement fait de tuyaux et de conduits enfouis profondément sous la
terre. Dans ce monde, les gens portent des noms qui se résument à des lettres,
comme « I ».
I s’est perdu, pourtant
tout est bien organisé à l’intérieur de ce monde des tuyaux. Il y a des
dortoirs où les gens dorment. Des tuyaux les relient au réfectoire où les gens
mangent. Il y a une école et tout un tas d’installations qui assurent un
minimum d’aération, mais aussi le chauffage et la production de champignons.
Tout le monde participe à la production des champignons qui est vitale dans le
monde des tuyaux, parce qu’il n’y a tout simplement que ça à manger. (...)
Si vous voulez vous faire
une idée un peu plus précise du monde des tuyaux imaginez une ville qu’un
architecte aurait dessinée en s’inspirant de sa portion de spaghettis. Au
milieu des spaghettis, il y a une tomate … ou plutôt un peu de sauce aux
champignons. C’est l’équivalent de la partie des tuyaux où l’on est à l’abri.
Bref, on y vit plutôt
douillettement dans le monde des tuyaux à conditions de ne pas s’écarter de là
où on est censé vivre. En s’écartant de la zone de sécurité, en voulant
explorer des endroits perdus dans les profondeurs de la terre, on risque d’y
rencontrer la Bête. La Bête est une créature qui vit elle aussi dans les
conduits et qui de temps en temps attrape les promeneurs isolés et les dévore.
Or, qu’est ce que I adore
faire sinon s’écarter de la zone où l’on est sensé vivre? I passe son
temps à se promener. Il aime trouver des nouveaux chemins où personne ne va
d’habitude. Ce jour-là, I est allé un peu plus loin que d’ordinaire, sans doute
trop puisqu’il s’est perdu."
Un spectacle de Monotype
Texte, mise en scène et jeu : Julien Aillet
Collaboration à l'écriture et à la mise en scène : Cédric Orain
Collaboration à la scénographie et à la mise en scène : Julien Mellano
Conseils chorégraphiques : Nathalie Baldo
Lumières : Hervé Gary
Son : Greg Leteneur
Construction : Germain Wasilewski et Eric Bézy
Régie Générale : Greg Leteneur et Germain Wasilewski
Production Monotype | Coproduction Tandem Arras-Douai l’Hippodrome, Scène nationale de Douai, Le Grand Bleu, Etablissement national de diffusion artistique, Lille, Maison Folie de Moulins, Lille. Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Nord-Pas de Calais, du Phénix, Scène Nationale de Valenciennes, du Théâtre de l’Oiseau-Mouche / Le Garage, Roubaix et du Centre André Malraux, Hazebrouck Remerciements au Volume à Vern-sur-Seiche et à la Compagnie Tourneboulé
Informations
Durée 50 minutes
Jauge : 120 personnes
Spectacle tout public à partir de 8 ans
Julien Aillet - Texte, mise en scène et jeu
Comédien et marionnettiste, Julien Aillet écourte des
études de philosophie et d’arts plastiques pour succomber aux sirènes du
plateau, d’abord pour y jouer de la musique avant de se consacrer au spectacle
vivant. En 2002, il découvre que l‘utilisation des marionnettes et des objets
ouvre de grandes possibilités aux timides et aux bricoleurs. En 2006, il crée Mogrr…, son premier spectacle solo qui se jouera plusieurs
centaines de fois dans une demi-douzaine de pays.
Son parcours est fait depuis, de projets personnels (Casse
noisette, Les yeux de la tête) et de nombreuses
collaborations en tant qu’interprète (En attendant la nuit, Cie La
traversée, texte et mise en scène de Cédric
Orain), plasticien (Ooorigines, Comment moi je ?, Cie
Tourneboulé) ou assistant à la mise en
scène (Sortir du corps, Cie
de l’Oiseau Mouche, textes de Valère
Novarina, mise en scène de Cédric Orain).
Il fonde la compagnie Monotype en mai 2012 pour créer des
spectacles qui donnent la part belle aux monstres et qui cultivent un goût pour
l’étonnement et les trouvailles visuelles.
Julien Mellano - Conseils artistiques
Comédien et metteur en
scène, Julien Mellano conçoit des spectacles qui font la part belle au mélange
des genres artistiques et au brouillage des pistes.
Il fait partie du collectif
pas très discipliné AÏE AÏE AÏE implanté à Rennes.
Outre ses propres spectacles
(Gargantua, Pit, Hippotheatron, Mon oeil), ou les collaborations internes au
collectif (Ma biche et mon lapin, Puppetcrashtest, Beastie Queen), il est le
complice régulier du Bob Théâtre (Démiurges, Nosferatu).
Cédric Orain - Conseils artistiques
Auteur
et metteur en scène, Cédric Orain se tourne vers le théâtre après des études
d’ingénieur en mathématiques appliquées. « Peut-être pour pouvoir exprimer
à travers une parole et un corps vivants, tout ce qui s’exprime et qu’on ne
s’habitue pas à vivre dans un ordre qui nous est imposé ». D’abord acteur,
il fonde en 2004 la compagnie La Traversée.
Cédric
Orain travaille essentiellement sur des textes qui ne sont pas destinés au
théâtre. Cédric Orain est artiste associé au Phénix, Scène Nationale de
Valenciennes. Il a notamment mis en scène Striptease, Le chant des sirènes,
Sortir du corps, En attendant la nuit et écrit Gilles, du Groupe Rictus, mise
en scène de David Bobée.
Hervé Gary - Lumières
De formation éclectique,
Hervé Gary s’est essayé avec passion à de nombreux métiers du spectacle vivant
et du cinéma. Il signe sa première création lumière en 1981 pour Marcel
Bozonnet, Tuez le temps de Georges Aperghis.
Depuis, il se consacre à
l’éclairage et a collaboré notamment avec :
A l’opéra : Marc Adam,
Pierre Barrat, Didier Brunel, Marcel Bozonnet, Michel Jaffrenou, Patrick
Guinan, Jean-Marie Sénia, Jacques Connort.
Au théâtre : Jean-Marie
Besset, Françoise Petit, Claude Santelli, Jean Rochefort, Patrick Guinan,
Philippe Adrien, Jean-Michel Ribes, Etienne Pommeret, Jean-François Rémi, Serge
Sandor, André Dussollier
Au cirque
: Johanne Le Guillerm - Le cirque ici – Cirque Cahin-caha – Nikolaus – Buren
cirque, Le cirque des nouveaux nez - Le Centre National des Arts du Cirque –
désaccordés - la scabreuse (J.M.Guy).
Calendrier de tournée 14/15
Théâtre de l’Oiseau-Mouche/ le
Garage, Roubaix
Le 3/11 : 10h + 14h (Scolaires)
Le 4/11 :14h (scolaire) + 19h
Le 5/11 : 19h
Le 6/11 : 14h + 19h (tout public)
L’Hippodrome, Scène Nationale de
Douai
Jeudi 20 et vendredi 21 novembre
Le 20/11 : 10h, 14h (scolaires) et 20h (tout public)
Le 21/11 : 14h et 20h
Le Phénix, Scène Nationale de
Valenciennes
Du lundi 8 au vendredi 12
décembre
Le 8/12 : 14h30
Le 9/12 : 10h et 14h30
Le 10/12 : 15h et 18h30
Le 11/12 : 10h et 14h30
Le 12/12 : 10h
Maison Folie de Moulins, Lille
Samedi 21 et dimanche 22 février 2015
Centre A. Malraux, Hazebrouck
Mardi 14 et le mercredi 15 avril
2015 :
Mardi 14 : 14h 30
Mercredi 15 : 10h et 19h
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